samedi, octobre 25, 2008

La crise vu e par OGM, futur prix nobel d'économie... non?


Je suis comme tout le monde, je vais devoir subir cette crise qui s’étale sur tout nos écrans, dans tous nos journaux, dont on a du mal à comprendre les contours, les implications. Bien sur, tout le monde y va de son petit couplet, alors, moi aussi, je vais y aller, pas de raison que je sois plus con qu’un autre à ce sujet d’ailleurs (QUI A DIT SI?), car si on écoute tous les économistes distingués et diplômés, et bien outre qu’ils ne disent pas tous la même chose, pas un ne nous donne de solutions a ce vaste problème, c’était bien la peine de faire des études d’économie pour ça…

Toujours est il que ces brillants analystes me font bien rire, parlent du fameux « marché » comme s’il s’agissait d’une entité surnaturelle, ayant des pouvoirs occultes, mystérieux, qu’il ne faudrait pas contrarier sous peine de recevoir un châtiment divin, le marché a besoin de confiance, le marché ne sait plus quoi faire, le marché est malade, le marché… le marché…
Ce ne sont pas des titres de films, mais les incantations que l’on entend sans cesse depuis plusieurs semaines, les uns libéraux, les autres dirigistes, s’opposent, croisent le fer, parlent de responsabilités…



Bien entendu, le libéralisme, l’horrible capitalisme mondialiste est montré du doigt, et donc, les USA, la banque (et on sait qui se cache derrière la banque…. Ne riez pas, je l’ai lu et entendu…), on parle de refonte du capitalisme, toutes rhétoriques creuses qui semblent plaire au bon peuple en désignant des coupables tout désignés, c’est plus facile à identifier et puis ça ne mange pas de pain.

Alors moi aussi, je vais me fendre d’une explication, qui n’est qu’à moi, qui ne vaut que pour ce que je suis, mais que je crois cohérente, alors je me lance, et si j’ai le prix nobel d’économie, je le partagerai… promis…

Voilà, tout d’abord, peut être parce que je suis un vieux marxiste, je pense qu’il est normal que l’économie connaisse ce genre de crises, même si je ne vais pas jusqu’à la grande crise qui amènera l’avènement du prolétariat, l’histoire nous dit que les économies, sous toutes ses formes, ont toutes été soumises à des crises cycliques, dont l’importance dépendait de la localisation et des éléments constitutifs des bases de l’économie.

Aujourd’hui, l’économie est mondialisée et les échanges vont vite, la propagation des crises est donc en phase avec la nature des échanges en vitesse et en étendue. (putain, là je vais l’avoir mon nobel).

Pour ma part, je ne pense pas qu’il y ait de « responsabilités » directes dans cette crise, pas plus que dans les autres, c’est plutôt un problème intrinsèque à la propre mécanique économique, et qui demande des ajustements de façon périodique, prenons un exemple :

Regardez un serpent, il vit, il grandit, il croît… mais imaginez un instant qu’il continue de croître, mais qu’il ne puisse pas muer… ne tenant plus dans sa gangue, il risquerait d’exploser, c’est pour cela qu’il fabrique une nouvelle peau et laisse sa vieille peau contre un arbre.
Hé bien pour moi, l’économie c’est un peu pareil, il arrive un moment ou il faut changer de peau, c’est un moment délicat, car à ce moment là, le serpent est vulnérable, mais c’est une étape indispensable si il veut grandir.
Bon, ma comparaison s’arrête là, mais j’aime bien les images, elles permettent souvent de faire passer les idées mieux que de longs discours techniques et hermétiques.

Et vous me direz, quel rapport avec la crise ?

J’y viens.

Je disais donc que pour ce qui me concerne, ces « crises » sont parties du système, comme un passage obligé, l’économie est vivante, elle est soumise à des aléas, des contraintes, plus ou moins violentes, elles mue, elle mute, comme un organisme vivant a des poussées de fièvre, mange trop, ou pas bien, pas équilibré, ne fait pas assez d’exercice ou ne se repose pas assez. Toutes choses font que de temps à autres, cet organisme a besoin de soins, voir d’une bonne purge pour éliminer l’excès de graisse qui empêche le cœur d’irriguer les organes.

L’économie est à notre image, excessive, vivante, pas toujours raisonnable, pleine de contradictions, et on a beau l’enfermer dans des idéologies, on a beau vouloir la diriger, l’obliger, comme nous, elle cherche toujours le chemin qui lui convient, en bien comme en mal, l’économie est humaine, avec ses vices et ses défauts.

Il semble que pour cette crise en particulier, il faille désigner des coupables, que c’est la crise financière qui serait la coupable des coliques que connaît le monde, le monde financier, ses acteurs, subprimes et bourses…

Comme j’aime bien aller à contre courant, en vérité, je ne sais pas si la crise financière est une cause ou un symptôme de la crise, je m’explique.

En effet, on sait bien que la croissance est plus que molle depuis plusieurs années, que l’économie est en mutation, cherche ses marques dans un monde qui va plus vite, et les acteurs sont multiples, états, grands groupes, tous interviennent à plus ou moins grande échelle, modifient et orientent les trajectoires naturelles du développement économique.

Il est bien évident que chaque entité tente de faire pencher la balance en sa faveur, personne n’agit ou ne veut agir contre ses intérêts, à court, moyen ou long terme, mais qui dit intérêts, dit conflit d’intérêts, car difficilement ce qui est bon pour Paul, peut l’être aussi pour Jacques et pour Emile, de ces divergences, de ces frictions, résultent forcément des déséquilibres plus ou moins importants.

Je vous ferais remarquer que outre la croissance molle, le prix des matières premières, avait fait un bond ces deux dernières années, et que dire du pétrole, qui a vu son prix pratiquement multiplié par 3 en 5 ans. Alors les explications abondaient, sur la spéculation comme sur la demande qui augmentait…

Pour ma part, sans nier les 2 facteurs précédents, et comme depuis maintenant plus de 30 ans, je crois que l’augmentation était essentiellement due à la volonté des pays producteurs de se faire un maximum de blé sur des réserves qu’ils savent en voie d’extinction, et ouvrent et ferment le robinet en fonction de leurs intérêts financiers ou géopolitiques, la marge de manœuvre est conséquente et la limite en est le conflit ouvert avec le reste de la planète ou l’avènement d’une crise majeure car une énergie trop chère déséquilibre l’ensemble de cette fragile construction économique.

Et je crois que c’est bien cela qui s’est passé, le château de carte boursier a été poussé dans le fossé par le souffle des intérêts étatiques des pays producteurs de pétrole, la hausse des matières premières n’étant en fait qu’une conséquence de cette augmentation (rendre l’exploitation plus chère, le transport, recherche de marges des investisseurs…).

Pour garder de la croissance, tout le monde a essayé de trouver des parades, qui ne sont en fait que des pansements sur des jambes de bois, les subprimes en sont un parmi d’autres, poussant à l’extrême des montages financiers qui ne sont en fait que des baudruches, qui se sont dégonflées à la première occasion, comme se fut le cas… alors c’est pour cela que je prétends que la crise financière n’est pas le moteur de la crise, même si elle va réalimenter la crise économique, je crois, que dis, je sais que la crise était déjà sous jacente, tous les indicateurs étaient déjà dans le rouge avant la crise financière, les économies étaient chauffées à blanc par des tensions essentiellement dues à l’augmentation du coût de l’énergie, et il fallait qu’à un moment ou à un autre, la réaction en chaîne ait lieu, et elle est en route, imparable, malgré les interventions variées et diverses, elle ne s’arrêtera que lorsque l’organisme sera purgé et que les carte seront redistribuées…

Je ne sais pas si vous avez fait attention à cette nouvelle, mais devant la baisse du baril de brut, 60$ à l’heure ou j’écris (alors qu’il était à 150 $ il y a quelques mois), les pays producteurs parlent déjà de fermer le robinet, ce qui aura pour effet de remonter le prix du baril, surtout à l’entrée de l’hiver pour l’hémisphère nord, on voit bien que ces messieurs font et défont le marché selon leurs envies.

Alors à l’heure où on cherche des coupables, dans la finance, aux USA, dans les pays riches ou en désignant quelques grands patrons qui partent avec plein de fric (hé, je ne dis pas que c’est bien, mais c’est simplement anecdotique sur les sommes mises en jeu) on ferait bien, encore une fois mieux de regarder du côté de ceux qui usent et abusent de leur rente de situation, je crois que si responsables il faut chercher, je crois sincèrement qu’ils sont multiples.

Ceci dit, ce n’est pas un mal absolu, si on peut enfin se débarrasser du pétrole comme source d’énergie, se libérer du diktat imposé par ces pays, tant mieux, et tant mieux pour la planète également, et enfin, ces pays retournerons à l’état qui était le leur avant qu’ils ne profitent de leur rente et qu’ils n’envahissent la finance de leur petrodollars et de leur finance islamique… hug !!!!

Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de disculper qui que ce soit, je crois que ce qui nous arrive est le résultat de pas mal d’inconséquences de toutes parts, d’économistes et de financiers à courte vue qui ne cherchent que le profit sans se soucier des conséquences que cela peut avoir sur le reste de la planète, après moi le déluge… et je crois qu’un grand coup de pied dans la fourmilière s’impose, le seul problème étant que comme toujours, ce sont les individus qui vont payer le tribut des malversations et des erreurs, qui seront à payer en vies détruites, chômage, misère… et qui sait, peut être n’est ce que l’antichambre d’un conflit majeur, ce sera à nos gouvernants de jouer serré et de trouver des solutions viables, même si cela ne se fera pas sans casse, il devient nécessaire que les états remettent les pendules à l’heure dans cette grande redistribution des cartes.

Voilà pourquoi je ne suis pas bon public de tous ces « spécialistes », économistes et donneurs de leçon, libéraux ou cryptomarxistes qui ne voient dans la crise que l’expression soit d’un défaut de libéralisme pour les uns, soit le résultat d’un excès du capitalisme comme l’avait prédit tonton marx… non, je pense que c’est plus complexe que cela, que les entrées sont multiples, que chaque facteur inter-agit sur les autres, l’amenuise ou lui fait prendre de l’ampleur, toutes choses qui ne sont pas forcément contrôlables car la diversité des intervenants et la nature de leurs intérêts sont par trop antagonistes pour que l’on puisse contrôler leur effets, comme dans une équation mal foutue, l’inversion des facteurs, leur timing modifie le résultat.

Voilà, je ne sais pas si j’aurais le prix nobel de l’économie, mais c’est en tous les cas ce que je crois.

J’avais du mal pour ma part à comprendre ce qu’étaient les « subprimes », et bien voici une petite explication tout à fait intéressante, excellente même, elle n’est pas de moi, mais avec ça, j’ai enfin compris…


Alors voilà, Mme. Ginette a une buvette à Bertincourt, dans le Pas de Calais. Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée. Vu qu’elle vend à crédit, Mme. Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base du “calva” et du ballon de rouge.

Le jeune et dynamique directeur de l’agence bancaire locale, quant à lui, pense que les “ardoises” du troquet constituent, après tout, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Mme. Ginette, ayant les dettes des ivrognes comme garantie.

Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers que nul n’est capable de comprendre.

Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, aux Bourses de Francfort et de Paris, etc., à des opérations de “dérivés” dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c.à.d., les ardoises des ivrognes de Mme Ginette).

Ces “dérivés” sont alors négociés pendant des années comme s’il s’agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays.

Jusqu’au jour où quelqu’un se rend compte que les alcoolos du troquet de Bertincourt n’ont pas un rond pour payer leurs dettes.

La buvette de Mme. Ginette fait faillite.

Et le monde entier l’a dans le c……

Pour ne pas se quitter sur une note désagréable, voici de quoi passer un bon moment, c’est sur que ce n’est pas chez nous que cela arriverait….

Défilé de mode

1 commentaire:

nous avons la solution a dit…

Noir Noir Noir !!!

Après le lundi noir, l’octobre noir, c’est un avenir extrêmement noir qui se dessine devant nos yeux. Et oui rien n’arrête l’effondrement des places financières de la planète. Cet effondrement contamine une économie réelle déjà à l’agonie gravement amochée par la dérégulation et le pillage du système libérale des 40 dernières années.

"Il est essentiel qu'il y ait des décisions concrètes. Je crains que les Etats-Unis veuillent en rester à des principes et des généralités" C’est les paroles prononcées par Nicolas Sarkozy à la sortie du Forum Asie Europe. Cette déclaration démontre encore une fois la bataille qui règne autour de la conférence internationale du 15 novembre 2008 à Washington.

Les citoyens du monde doivent monter sur la scène de l’histoire afin d’exiger que nos leaders politiques prennent au sérieux notre avenir. Citoyens, ne dormez pas au sein de la révolution. Les décisions qui seront prise d’ici à la fin de l’année vont déterminer notre vie et celle de nos enfants.

Prenez part à la bataille pour une solution viable, pour notre avenir ! C’est la bataille autour du Vrai Nouveau Bretton Woods pour stopper la tyrannie de la finance !

David C.
david.cabas.over-blog.fr